Quelques propos de notre coordinateur en Equateur…
William Poveda assume la responsabilité de coordinateur CIES en Equateur depuis 2019. Il nous livre ici quelques impressions sur ses activités professionnelles, l'importance de la formation dans le sport ainsi que les défis que ce dernier doit affronter au plan régional.
Quel est votre parcours professionnel et vos liens avec le football ?
Dès mon plus jeune âge, ma vie a tourné autour du sport et plus particulièrement du football. J’ai évolué sur les terrains comme joueur semi-professionnel. A ce titre, j’ai remporté plusieurs tournois aussi bien dans mon pays qu’à l'extérieur, au niveau régional, dans les catégories junior et universitaire.
En ce qui concerne mes études, j’ai toujours combiné cours en classe (licence en marketing et MBA) et activités sportives. En effet, j’ai obtenu une bourse d’athlétisme au Notre Dame College of Ohio. Ensuite, j’ai étudié à l’Université de Myers tout en occupant les fonctions d’assistant technique de l’équipe de football.
Et après les études ?
Je suis entré immédiatement dans les réalités de la vie en fondant une entreprise (CIEX Américas) qui a pour objectif d’obtenir des bourses pour de jeunes sportifs dans les universités américaines. Nos activités s’étendent également à l’organisation de tournois, de tournées sportives internationales ou encore à l’accompagnement logistique d’équipes universitaires des Etats-Unis et du Canada.
Par ailleurs, après avoir été président du Panama Sporting Club (seconde division de Guayas), j’assume les responsabilités de directeur des licences et des compétitions de clubs de la Fédération Équatorienne de Football depuis 2017.
Quelles sont vos tâches principales ?
Mon principal objectif consiste à promouvoir la professionnalisation des compétitions et des clubs de football équatoriens. En octobre 2019, j'ai eu le plaisir de faire partie du Comité d'Organisation Local de la Coupe Libertadores féminine qui s'est tenue en Équateur comme coordinateur des opérations. Une expérience très enrichissante !
Pourquoi avez-vous accepté d'être le coordinateur du CIES en Equateur ? Comment voyez-vous cette fonction ?
Alors que les discussions avec le CIES et la FIFA au sujet de l’organisation du Programme exécutif FIFA/CIES en Equateur progressaient, j’ai pu constater l'impact sur le développement et la professionnalisation du sport dans les pays où ce Programme a été mis en œuvre.
A ce jour, il n’y a que 17 pays qui ont la possibilité d'offrir cette formation. La Fédération Equatorienne de Football ainsi que l’Universidad de Las Américas (UDLA), son partenaire universitaire, et le CIES, assument la grande responsabilité de garantir la qualité académique des cours ainsi qu’une méthodologie pédagogique appliquée aux réalités et besoins du sport équatorien.
Que pensez-vous de votre collaboration avec le CIES ?
La collaboration avec le CIES constitue une étape importante de ma carrière professionnelle. En effet, elle est en phase avec mon objectif de promouvoir le développement et de fournir des outils pour améliorer et professionnaliser le sport équatorien.
Mon travail avec les clubs et les associations professionnelles de football m'a permis de connaître de près les forces et les faiblesses de ces structures. Par conséquent, ce projet avec le CIES me donne la possibilité de contribuer à la planification des contenus afin qu'ils soient orientés vers le renforcement du sport et en particulier du football en Équateur.
Quels sont les principaux défis auxquels sont confrontés le football et le sport équatoriens ?
Je pense que l'augmentation des revenus que le football a générée n'a pas été cohérente avec les investissements consentis par les clubs pour structurer correctement les domaines de l’administration et de la formation. Les ressources sont distribuées de manière inefficace, ce qui entraîne des problèmes quant à la durabilité.
Pouvez-vous donner des exemples ?
Bien sûr. Il existe encore de nombreuses institutions dont les structures empiriques n'incluent pas de professionnels. Elles n'ont tout simplement pas créé de domaines d’activités liés au marketing, au business, à la finance et à la communication, entre autres. Cela constitue sans aucun doute une faiblesse pour ces clubs et autres entités sportives. En effet, ils ne s'inscrivent pas dans la tendance mondiale à la professionnalisation du sport afin d’en assurer la durabilité, améliorer la communication avec leurs parties prenantes et répondre aux besoins des partenaires commerciaux.
L'éducation est-elle un moyen de relever certains de ces défis ? Comment ?
La formation continue, la recherche et l'innovation sont des outils essentiels pour toute industrie et le sport ne fait pas exception. Chaque année, de plus en plus d'institutions sportives intègrent et mettent en place des structures opérationnelles professionnelles qui obtiennent des résultats à moyen terme sur le plan sportif et financier. Cela prouve l'importance de mettre sur pied des équipes de travail préparées non seulement dans le domaine sportif, mais aussi dans différentes matières administratives en brisant les barrières et les stigmates.
Un souhait pour vos futures activités professionelles?
Le sport et surtout le football font partie de ma vie depuis mon enfance et mon désir est de grandir, de m'améliorer et de me consolider avec eux dans les dix prochaines années. L'Équateur est un pays à fort potentiel car il est doté de talents naturels qui ont réalisé des performances remarquables et en réaliseront encore de nombreuses autres.